Statut VDI et cotisations
Qui s’occupe des cotisations URSSAF quand on est VDI ?
Lorsque vous devenez Vendeur à Domicile Indépendant (VDI), vous êtes considéré(e) comme assimilé salarié(e) par le régime de la Sécurité sociale. Cela signifie que vous ne gérez pas vous-même vos cotisations : c’est la société, Solage, qui s’en charge pour vous.
Concrètement, nous nous occupons de déclarer vos revenus à l’URSSAF, de calculer les cotisations dues, puis de les verser directement. Vous recevez donc une rémunération déjà nette de charges sociales : tout est anticipé et réglé par nos soins.
Dès que vous avez fait votre déclaration de début d’activité sur le site du guichet unique de l’INPI, vous pouvez exercer en toute tranquillité. Vous n’avez aucune démarche supplémentaire à effectuer concernant les cotisations.
Chez Solage, vous recevrez chaque mois un relevé de commissions indiquant précisément ce que vous avez gagné et les cotisations mises de côté. Et tous les trimestres, un document de synthèse vous sera transmis avec le détail des cotisations effectivement versées à l’URSSAF.
À quels organismes les VDIs cotisent-t-ils ?
En tant que VDI, vous cotisez au régime général de la Sécurité sociale, tout comme un salarié classique.
Vos cotisations permettent de financer plusieurs protections essentielles :
- l’assurance santé (maternité, maladie, invalidité, veuvage, décès),
- la couverture en cas d’accident du travail,
- les allocations familiales,
- la retraite de base.
À cela s’ajoutent certaines contributions obligatoires :
- la Contribution Sociale Généralisée (CSG)
- la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS)
- le Fonds National d’Aide au Logement (FNAL)
Ces cotisations comprennent une part « Salarié » qui est déduite de votre rémunération brute et une part « employeur » prise en charge par la société, Solage.
Un point à noter : en tant que VDI, vous ne cotisez pas à l’assurance chômage. En contrepartie, cette activité ne permet pas de bénéficier d’allocations en cas d’arrêt.
En revanche, si vous bénéficiez déjà de l’allocation chômage pour une précédente activité, il est tout à fait possible de la cumuler avec vos revenus en tant que VDI, selon certaines conditions.
Comment sont calculées les cotisations sociales quand on est VDI ?
Le montant des cotisations sociales pour un VDI évolue en fonction de vos revenus. Plus vous gagnez, plus le taux appliqué progresse. Ce système par paliers est conçu pour être à la fois équitable et facile à comprendre.
Voici comment cela fonctionne, en 2025 :
- Si vous gagnez moins de 648 € brut par trimestre, vous êtes totalement exonéré de cotisations.
- Si vous gagnez entre 648 € et 1 728 €, un forfait fixe est appliqué : 10 €, 19 € ou 57 €, selon le palier atteint.
- Entre 1 728 € et 5 832 €, un barème forfaitaire s’applique, avec des taux réduits. Au début, vous bénéficiez d’une réduction de 66 % sur le montant normal des cotisations, qui diminue progressivement jusqu’à 14 % à l’approche des 5 832 €.
- Au-delà de 5 832 € par trimestre, vous entrez dans le barème classique : les cotisations sont calculées sur le montant réel de vos commissions, avec un taux de 17 % (ou 18,5 % en Alsace-Moselle).
Frais professionnels :
- En dessous de 5 832 €, une déduction automatique est appliquée pour tenir compte de vos frais professionnels : 10 % de vos revenus bruts, avec un minimum de 174 € et un maximum de 493 € par trimestre.
- Au-dessus de ce seuil, ce sont vos frais réels, à condition qu’ils soient justifiés, qui peuvent être déduits.
En résumé : le système est simple et progressif. Quand vous débutez, vous ne payez rien. Ensuite, vos cotisations augmentent à mesure que vos revenus grandissent, jusqu’à rejoindre le taux normal.
Quel document justifie les montants versés au VDI, en brut et en net ?
Pour calculer les cotisations sociales, il faut connaître le total exact des commissions perçues sur l’ensemble du trimestre. C’est pourquoi le document de référence est le bulletin de précompte trimestriel.
Ce bulletin reprend :
- le montant total de vos commissions,
- le détail des cotisations prélevées,
- et le calcul définitif de votre rémunération nette.
C’est ce document qui fait foi. Il permet de justifier à la fois vos revenus bruts et les cotisations sociales réglées.
En complément, vous recevez chaque mois un bulletin de commissions mensuelles. Ce document indique combien vous avez gagné ce mois-là, et donne une estimation provisoire des cotisations sociales à payer. Mais attention : les cotisations exactes ne sont calculées qu’à la fin du trimestre, en fonction du total cumulé sur les trois mois. C’est pourquoi il est tout à fait normal que le montant des cotisations indiqué sur le bulletin du dernier mois soit plus élevé : il inclut la régularisation du trimestre complet.
Comment les VDIs valident-ils des trimestres pour la retraite ?
En cotisant au régime général de la Sécurité sociale, les VDIs acquièrent des droits à la retraite, tout comme les salariés classiques. Le nombre de trimestres validés dépend du montant total des commissions perçues au cours de l’année civile.
Concrètement, vos revenus sont additionnés sur l’année, puis lissés pour déterminer combien de trimestres vous avez validés. Ce calcul est effectué automatiquement par l’administration, en fonction des montants déclarés.
Important à savoir : depuis 2017, il n’est plus possible de « reporter » des revenus partiels d’une année sur l’autre pour compléter un trimestre manquant. Chaque année est évaluée séparément.
Enfin, en tant que VDI, vous cotisez uniquement pour la retraite de base. Vous ne générez pas de droits à une retraite complémentaire à travers cette activité.
Les droits aux soins pour les VDIs
Depuis 2016, la France a mis en place la Protection Universelle Maladie (PUMa). Ce dispositif garantit à toute personne qui travaille ou réside en France de manière stable et régulière, une prise en charge de ses frais de santé.
En exerçant en tant que VDI, vous bénéficiez donc automatiquement de cette couverture, sans condition de revenu minimum.
Et même si vous ne travaillez pas, votre simple résidence stable en France suffit à maintenir vos droits à l’assurance maladie.
Rappel : qu’est-ce qu’un trimestre retraite et comment le valider ?
Dans le régime de retraite de base, la durée de cotisation s’exprime en trimestres. Pour obtenir une retraite à taux plein, il est nécessaire d’en avoir validé un certain nombre, compris entre 160 et 172 selon votre année de naissance.
Pour valider un trimestre en 2025, il faut avoir perçu une rémunération brute soumise à cotisation équivalente à 150 fois le SMIC horaire, soit 1 782 €.
Ainsi :
- Si vous touchez au moins 1 782 € dans l’année, vous validez 1 trimestre.
- Si vous atteignez 7 128 € ou plus, vous validez le maximum de 4 trimestres sur l’année.
Important : Le SMIC horaire évoluant chaque année, ces montants changent également.
Un point de vigilance pour les VDIs soumis au barème progressif expliqué plus haut : ce ne sont pas toujours vos revenus réels qui servent de base pour la retraite. Lorsque vos cotisations ne sont pas calculées sur votre salaire exact, c’est l’administration qui applique des montants fixes, appelés assiettes forfaitaires, pour chaque trimestre. Ce sont ces montants qu’il faut additionner pour savoir combien de trimestres vous avez validés.
Et si vous êtes déjà à la retraite, sachez que vous pouvez tout à fait exercer une activité de VDI en parallèle. Des règles spécifiques s’appliquent : Cumuler retraite et activité de VDI : est-ce possible ?
Année civile | SMIC horaire au 1er janvier | Montant minimum pour valider 1 trimestre | Montant requis pour valider 4 trimestres |
---|---|---|---|
2025 | 11,88 € | 1 782 € | 7 832 € |
2024 | 11,65 € | 1 766,92 € | 7 067 € |
2023 | 11,27 € | 1 690,50 € | 6 762 € |
2022 | 10,57 € | 1 585,50 € | 6 342 € |
2021 | 10,25 € | 1 537,50 € | 6 150 € |
2020 | 10,15 € | 1 522,50 € | 6 090 € |
2019 | 10,03 € | 1 504,50 € | 6 018 € |
2018 | 9,88 € | 1 482 € | 5 928 € |
Rappel : qu’est-ce qu’un trimestre retraite et comment le valider ?
Dans le régime de retraite de base, la durée de cotisation s’exprime en trimestres. Pour obtenir une retraite à taux plein, il est nécessaire d’en avoir validé un certain nombre, compris entre 160 et 172 selon votre année de naissance.
Pour valider un trimestre en 2025, il faut avoir perçu une rémunération brute soumise à cotisation équivalente à 150 fois le SMIC horaire, soit 1 782 €.
Ainsi :
- Si vous touchez au moins 1 782 € dans l’année, vous validez 1 trimestre.
- Si vous atteignez 7 128 € ou plus, vous validez le maximum de 4 trimestres sur l’année.
Important : Le SMIC horaire évoluant chaque année, ces montants changent également.
Un point de vigilance pour les VDIs soumis au barème progressif expliqué plus haut : ce ne sont pas toujours vos revenus réels qui servent de base pour la retraite. Lorsque vos cotisations ne sont pas calculées sur votre salaire exact, c’est l’administration qui applique des montants fixes, appelés assiettes forfaitaires, pour chaque trimestre. Ce sont ces montants qu’il faut additionner pour savoir combien de trimestres vous avez validés.
Et si vous êtes déjà à la retraite, sachez que vous pouvez tout à fait exercer une activité de VDI en parallèle. Des règles spécifiques s’appliquent : Cumuler retraite et activité de VDI : est-ce possible ?
Exemple de calcul pour savoir combien de trimestres vous avez validés pour la retraite
Prenons le cas d’une personne qui débute son activité VDI en septembre 2022 et perçoit les revenus suivants, soumis à cotisation :
- 5 000 € en 2022
- 9 000 € en 2023
Résultat :
- En 2022, même si l’activité n’a commencé qu’en septembre, la personne a touché plus que 3 fois le montant minimum requis (3 × 1 585,50 € = 4 756,50 €). Elle a donc validé 3 trimestres, malgré un démarrage tardif dans l’année.
- En 2023, avec 9 000 € de revenus, elle dépasse largement le seuil de 4 trimestres (4 × 1 690,50 € = 6762 € en 2023). Elle valide donc le maximum annuel de 4 trimestres.
À retenir : ce qui compte, ce n’est pas la date de début d’activité, mais bien le montant total perçu sur l’année. Les trimestres ne sont pas liés à un trimestre civil (janvier-mars, etc.), mais à des seuils de revenus cumulés sur l’année.